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Translations poétiques
19 octobre 2007

Horrible consolation

Vous serez les dernières personnes
A qui je m’adresserai quand je souffrirai
Parce que vous ne savez rien
Des cœurs qui déchirés par l’incompréhension
Se fondent dans les ciments acides des cloisons
Qui écrasent leurs os dans la solitude la plus abjecte
Jamais je ne vous confierai mes blessures
Mes craintes, vous en ferez des feux de camps
Et danserez, comme dansent les chiens saouls
Et mes larmes jamais vous ne les essuierez
Vous seriez capables de vous en servir pour abreuver
La terre stérile de votre inhumanité.
La seule récompense que vous méritez sera à la hauteur
De votre pourriture,
Votre âme pleine du pus nauséabond de votre médiocrité.
Jamais je ne vous confierai mon chagrin,
Car vous ne saisirez jamais le porté de ma peine.
Je ne vous laisserai jamais me prendre dans vos bras
J’aurais trop l’impression de faire l’amour avec le diable
Ne me dites plus « je comprends ta peine »
Je suis le seul à trouver les mots, pour me consoler
Je suis le seul à avoir le virus,
Et l’antidote…
Je suis de ceux qui voudraient voir les murs de ma maison
Tapissés de ma chair, pour admirer mon corps
S’exposer dans le couloir du désespoir
Ma seule joie, serait de prendre un bain dans mon sang
De convier des amantes qui me diront que je suis splendide
De lâcheté…
Je veux juste embrasser le corps froid de mes proches
Et vomir cette satané jambe qui entrave ma respiration.
Je prie…Au nom du père, du fils et de l’inertie
Ma consolation se trouve dans la fureur amère et folle…
Que la désolation devant rien est affreuse
Que les reflets des miroirs sont horribles parfois.
Je vais juste m’asseoir ici…
Ne me rappelez plus mon nom
Je me tues à l’oublier…

Morad,

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