Le prisonnier
Je ne trouve ni tendre ami
Ni coupable vertueux
Pour se dresser en ennemi
Contre mes terribles aveux
Un vase plein d'alcool
Me propose ses senteurs
Avec pour unique protocole
Que l'illicite de sa liqueur
Quelle ivresse me délivrerais ?
Quelle fureur serait utile ?
Au matin bégueule j'y songerais
En résidu du futile
La trace de mes larmes
Ce sont imprimés sur le marbre
Rien n'est fragile, tout est macabre !
Lorsque l'on baisse les armes...
Je sent le scintillement dans mes yeux
S'évanouir au printemps qui s'envole
Moi qui n'avais pour unique jeu
De voyager dans les corolles...
Ce n'est pas d'une femme
Dont je réclame les caresses
Mais d'un coucher qui se pâme
Sur la mer de mes paresses
Y songerais-je encore avec le temps ?
Y brulerais-je encore mes souvenirs ?
Dans ce bucher de roses et d'empires
Sans loisirs, dans mon enfermement...
Chaarar,