Mon oncle
Sa peau dure comme
fer
Etait semblable à l'écorce d'un arbre
Son
rire dégageait l'odeur savoureuse du miel
Qu'il déguste
a même la ruche
Avec son accent rude comme les montagnes
Son
sang comme la sève d'un saule
Intemporel et végétal....
Son
humanité saturait l'air de bonheur
Les fruits de ce saule
était la soie belle comme un joli fruit
Que l'on déguste
à l'abri d'une nappe déployée
Comme un
pêcheur lance ses filets
Pour recueillir des gouttes de
soleil
Qui abreuvent l'âme des mangeurs d'ombres...
En
attendant mon oncle
On court sur les toits nus, rien n'est
agaçant
A l'appel de mon oncle on laisse place au troupeau
qui revient de pâturage
D'où bientôt sortira la
liqueur blanche et fraîche....
Mon oncle est de ces hommes
nécessaires
Qui, d'un regard vous redonne l'envie de manger
les montagnes
Et de se saouler de silences
Les rides qu'il a au
coin de l'oeil prouvent qu'il a beaucoup ri
Malgré les
gênes et les peines
Ces hommes qui se nourrissent de bain de
fleurs
Et plongent leurs conscience dans les senteur de l'huile
d'olive...
On écoute mon oncle parler de l' Algérie
avec des verbes conjugués à l'espoir
Et sur des
tables trop étroites
On dépose le thé
brûlant qui nous baigne encore une fois
Dans un lagon de
sérénité...
Chaarar,