La Rivière
Il y avait de l'ombre au bord de la
rivière
L'ombre de l'oiseau éternel
Nous pensions
être à l'abri dans la douce prière
Assis aux
pieds de ces montagnes de coton caressant le ciel.
Nous avions
assemblé une armée de statues pour nous protéger
L'eau
de la rivière était belle, et noyait nos soucis
Il
n'y avait pas de place pour la haine et le sang coagulé
Nous
parlions le sourire sculpté sur nos visages adoucis.
Trop
calme,le silence nous insultait subitement
Le ciel refusait de
nous sourire,nous étions coupables
Nos genoux éclataient
à cause de notre comportement
La rivière rejetait sa
charge saturée de nos joies,de nos fables.
La rivière
m'a trahit mais je le sens elle souffre
Elle saigne,elle se
meurt,elle s'assèche elle pleure
Je l'écoutais comme
jadis elle me sauvait du gouffre
C'est désormais mes
paroles qui bercent son coeur.
Chaarar