Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Translations poétiques
6 février 2008

On a grandi ensemble



Je me rappelle a l’école primaire, tu m’engrainais
A faire des grimaces le jour de la photo de classe
Des bonhommes de neige dans la cour de recré
De l’envie d’être astronaute et d’aller dans l’espace

Des parties de foot interminables au « terrain jaune »
De nos mères dont les cris résonnaient dans la cité
C’est vrai qu’on n’avait pas besoin de coup de sifflet
On ne savait rien de la drogue, de la tolle et de la « zone »

Des Mac Do que l’on dévorait une fois par an, a l’Aïd
Le seul jour où on avait suffisamment de tunes pour  se le payer
Puis le collège arrive et on fait la connaissance des quartiers
Au lieu de la règle de trois, on apprend à jouer au caïd…

Je t’ai suivi un peu au début dans certains « ness-bi »*
Mais j’avais déjà deux grands frères au casier judiciaire remplis
Je voulais donner une raison à mon père d’espérer,
Que ces enfants n’allaient pas être kidnappé par la fatalité

Jusqu’au jour où, ma conscience t'a fait perdre de l’argent
Je n’étais plus celui que tu faisais délirer devant l’objectif
Je me crève au sport, et de tes conciliabules je suis absent
Je m’laisse pousser la barbe, et tu deviens plus agressif

Nos rapports se limite à des prises de nouvelles de convenance
Jusqu’au jour où c’est a ta mère que je demande où tu es
Premier séjour en prison, six mois a l’ombre de l’errance
Tu deviens un « vrai » soit disant, et tu demandes le respect

Je me rappelle on se disait que l’on irait jamais en prison,
Que c’était pour les « mauvais » qu’on serait de bonnes personnes
Mais tu prends la relève des « grands » et tu redores le blason
Je t’observe de loin, en me demandant pour qui le glas sonne

Moi j’écris ce texte quant toi tu écrit une lettre au parent
Tu racontes que tout va bien que l’on prend soin de toi
Même sans les atteindre, l’ombre de nos rêves, s’était suffisant
Pour ne pas finir entre quatre murs de béton froid…

C’est étrange comme nos trajectoires se sont affolées d’un coup
Nous étions nourri de l’amour maternel, et de l’innocence
Jusqu’au jour où le mauvais exemple entame sa danse
Il s’agite, nous illusionne et nous fait tomber dans son trou

Te voilà condamné à trente-trois mois de prison ferme
Et j’accuse la justice de faire perduré cette horrible germe
Celle de l’orgueil, de la bêtise humaine qui nous fait trépassé
Pourquoi ne me reste t’il que des souvenirs du passé ?

Publicité
Publicité
Commentaires
Translations poétiques
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité