Le cycle des souffrances
Qu'il est abominable de penser à la tristesse
Lorsque l'on baigne dans la joie la plus complète
Puisque la douleur est latente, et gâche la fête
Comment me libérer de ce sentiment qui m'oppresse
Comme si nos sourires calcinés par la fatalité
S'égrainaient dans le sablier du temps déjà coupable
De cacher en son sein une terrible réalité
Nos rires au compte-goutte filent plus vite que le sable
Croyez-vous que la lune,le soleil et les jolies femmes
Sont soumis comme nous au cycle des souffrances ?
Pensez-vous que lorsque l'astre sublime s'enflamme
Lorsqu'il entre en fusion,qu'il souffre des mêmes carences ?
Que le diable ne viennent pas contredire mes paroles
Lui qui ne sait que creuser des trous obscurs
Et y introduire les chaires glacées des "sans-auréoles"
Qu'il m'épargne alors de lui cette stupide caricature
Du cycle imparfait des tourmentes il suffit,
De déjouer la mécanique et de comprendre la théorie
Elle n'est imaginée que par un démon sans intelligence
Changer la peine par la joie, et la fatalité par l'espérance
Morad,