Mauvais rêve
Quelques lettres posées sur ma peau
Une
feuille gorgée de mots
Pour freiner la brûlure
Mes
doigts noircis plongés
Dans la plaie béante
Mon
corps saigne
Je meurs...
Sur une table des négatifs
Rien
ne pourra les rendre positifs
Mon enfance développe
Les
clichés que la pudeur enveloppe
Je laisse des empreintes
indélébiles
Sur les images brunes
D'un passage
avide
Mon corps...
Se vide
Dehors la neige tombe sur ma
demeure
Pourquoi la pluie ne la remplace pas
J'ai peur de me
casser la jambe
En glissant sur le temps qui passe
Sur le temps
qui glace
Pourquoi le temps n'est il pas un allié
Alors
que tout le monde m'insulte
De fou a lier
De mes chaînes...
Je
me délivre
La plus pure des infusion me brûle la
gorge
Puisque qu'un tas de chairs avariées
pourrissent
ma gorge
J'ai mal digéré le cadavre
Mes ennemis,
dans la soupe
Nagent leurs entrailles
Leurs regards exorbités
ont servi de décoration
J'ai du en rire
Mais
maintenant...
Je pleure
Finalement se nourrir de mauvais
souvenirs
Ne m'a pas servi
J'ai cru guérir
Mais je
me résigne a pourrir
Dans la gravité de
l'automne
Mon corps roussit
Et mon âme...
Flétrit
Mais...
Qui
a écrit ces mots que je trouve là
Cette odeur de
souffre que dégagent ces feuilles
Que m'arrive-t-il
Mon
dieu !!
Un mauvais rêve
Je brûle ces feuilles
Et
je me rendormirai...
Bientôt
Chaarar,