La taverne
La
porte était d'un bois ancien
La fumée que leurs
poumons crachaient
N'était semblable qu'à des fours
incandescents
Qui crachent sans cesse des mots à la
folie
Je ne m'assieds pas à leurs cotés bien sur
je
m'absorbe de ces différences
Je ne cherche plus
d'excuses...
La lumière blafarde
Rendait à la
forme la plus hideuse
Les visages le mieux gorgé
d'espoir
Non, décidément ceux qui pénétrèrent
ici
Changeront pour la vie...
Je les vois ces fous
Aux
visage de cuirs et aux mains larges
Je vois encore leurs regards
injectés de souffre
Ils parlaient ces fous !!!
Je les
voyais élever leurs torses en fer
Et prétendre que
l'Allemagne n'existe pas
Dans cette atmosphère irréelle
Des
femmes donnaient naissance
Comme pour livrer de la fragilité
A
l'état brut
Dans ce capharnaüm
Dans cette bouillie
humaine...
Ici, les mots n'ont aucun sens
Mais les borgnes ne
voyaient pas
Les fleurs et les nuages
Ils ne voyaient pas ces
fous !!!
Ce que leur pauvreté leur offrait
Ils avaient
les mains trouées et du sang en fontaines
Comme des
globules éparpillées
Pour nourrir leurs monstres
Je
veux sortir maintenant !!!
Pour rencontrer leurs
contraires..
Chaarar,