La solitude
Il y a dans ma solitude, une douceur amère
La
trace de mes mains moites sur les murs
Dessine sans le savoir un
visage trop sévère
Une silhouette familière,
que la peine défigure
La cloison qui m'entoure, ceinte
de poussière
Dilue mes sourires en de grotesques images
Les
miroirs récitent pour moi quelques prières
Je n'y
vois pas des reflets, plutôt des mirages
J'ai pleuré
la mort de mon ombre, tel un enfant
Elle avait pris soin de vomir
toutes mes caresses
Elle a laissé une lettre parfumée
de mon sang
"Je ne t'aime plus, je te laisse dans ta
détresse"
Le silence a pénétré
dans les profondeurs de ma chair
C'est bien la seule mélodie
que je daigne écouter
J'ai su garder le silence, jusque
dans la brutalité
Les cris froids que je pousse doucement
me libèrent
Derrière la vitre, j'ai pleuré
en voyant les oiseaux
Ils font rêver mon âme, quand il
volent groupés
Emmenez-moi avec vous je suis sage comme
l'eau
Vous êtes les seuls avec qui je veux
voyager...
Chaarar,